L'illustration des ouvrages scientifiques

























D'abord traduits ou inspirés de textes grecs, de nombreux ouvrages scientifiques diffusés en terre d'Islam furent illustrés. Dès le 11e siècle circulent des livres d'astronomie ou de botanique, et en particulier de pharmacologie.
La plupart étaient rédigés en arabe, et étaient ensuite traduits en persan et en turc avec des variantes dans les illustrations. Dans le domaine de l'astrologie, des modèles de représentation propres au monde musulman se sont développés et ont été reproduits pendant des siècles. Cette science étudiait le mouvement des planètes et leur influence sur le destin des individus. Les cosmographies, qui décrivaient les mondes céleste et terrestre, leurs habitants et leurs nombreuses merveilles, réelles ou imaginaires, se prêtaient particulièrement à l'illustration.
Antidote contre les piqûres de serpents
Copié en 1199, probablement dans le nord de la Mésopotamie, ce précieux exemplaire du Livre de la thériaque est l’un des plus anciens manuscrits arabes illustrés qui nous soient parvenus. Écrit par un auteur inconnu, ce recueil de textes composites décrit l’élaboration de la thériaque, préparation utilisée comme antidote aux morsures de serpents. La mise en page extrêmement soignée allie la beauté de l’écriture – majestueux coufique de couleur pour les titres et fin naskhî pour le texte – au raffinement de l’enluminure.
Se lisant de droite à gauche, la miniature illustre deux moments du récit. Dans un premier temps, le médecin Andrûmâkhus observe un jeune homme qui, venant d’être piqué par un serpent, se saisit d’une baie de laurier afin de s’en servir comme antidote ; le médecin, à cheval, lui demande ensuite des explications, comme l’indique le geste de ses mains levées. Le croissant de lune orné d’un soleil montre que la scène se déroule de jour.
Survivances de la peinture chrétienne, les auréoles qui entourent les visages n’ont aucune signification religieuse.
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Un traité de pharmacologie
Ce traité, recensant plus de 500 plantes et écrit par un auteur grec du 1er siècle, constitue la base de la pharmacologie arabe. Ce volume, enrichi de 101 peintures de plantes, reprenant la première traduction effectuée à Bagdad au 9e siècle, est le seul exemple connu, exécuté en Occident musulman, d’un Dioscoride illustré. Sont représentés ici la pariétaire, et la linaire.
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Traité sur les animaux
L’auteur, mort à Mayyâfâriqîn en Jazirah en 1058, appartenait à une famille de médecins chrétiens dont certains furent au service des califes abbassides. Son œuvre la plus connue, ce traité sur les animaux, décrit les caractéristiques de chaque animal, puis les utilisations thérapeutiques des différentes parties de leur corps. On voit ici un crocodile.
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Un traité d’hippiatrie réalisé en Inde
Réalisé en Inde moghole au 18e siècle, ce manuscrit tardif reflète l’intérêt profond que la civilisation islamique ne cessa de porter au cheval tout au long de son histoire, comme en témoignent, dès le 13e siècle, les traités d’hippiatrie illustrés à Bagdad. Ne comportant ni nom de copiste ni date d’exécution, le volume se rattache au genre des Faras-nâme, qui désigne, en persan, les manuels traitant des chevaux et de l’équitation.
Le texte, Tarjama-i Sâlôtar-i asbân, est l’une des traductions persanes du traité sanscrit Sâlihôtra. Les vingt et une miniatures délicatement exécutées représentent les différentes races de chevaux et les particularités de leur robe.
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Cavaliers s’exerçant à la lance
Ce manuel de furûsiyya constitue la principale référence en matière d’art équestre et militaire. La luxueuse copie, réalisée pour un haut personnage mamelouk, est ornée de schémas de parade et de 52 miniatures décrivant les figures et l’entraînement aux diverses armes. Deux cavaliers exécutent ici des exercices à la lance qui nécessitent une grande dextérité.
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Les plantes dans une encyclopédie mamelouke
Attribué par erreur au botaniste Ibn al-Baytar, ce manuscrit, consacré à l’étude des plantes et des animaux, appartient à une encyclopédie mamelouke en vingt volumes. Son auteur, chef de chancellerie au Caire et à Damas, mort en 1349, précise que, conformément à la loi islamique, il s’est interdit toute représentation d’être vivant. On voit ici une vigne.
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Botanique issue de manuscrits grecs
Ce traité, recensant plus de 500 plantes et dû à un auteur grec du Ier siècle, constitue la base de la pharmacologie arabe. Traduit plusieurs fois, il en circula de nombreuses versions dans le monde musulman. Le manuscrit, copié sur parchemin, d’un usage inhabituel au 12e siècle, pourrait avoir été traduit du syriaque par Abû Salîm al-Malatî à la cour urtuqide. On voit représentées ici la renouée et la lysimaque.
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Anatomie et pathologie du cheval
Ce traité d’hippiatrie, regroupant plusieurs textes, fut sans doute copié sur un manuscrit mamelouk du 15e siècle, actuellement à Istanbul. Les différentes annotations autour du cheval peint en doré précisent les maladies qui peuvent affecter ses organes. Celles autour de son squelette sur la page opposée détaillent les parties de son corps.
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La constellation d’Andromède
Référence durant des siècles dans le monde islamique, ce traité d’astronomie a été composé par l’éminent astronome al-Sûfi en 965 à la cour d’Ispahan, sur la demande de l’émir bouyide ‘Adud al-Dawla. Il décrit les constellations en s’inspirant du système grec de Ptolémée, adapté en arabe au 9e siècle, selon lequel les sept « planètes », la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne, tournent autour de la Terre, située au centre du cosmos. Une huitième sphère est composée d’étoiles fixes, dénommées ainsi car la distance entre elles, quel que soit l’endroit où l’on se place, reste inchangée. AI-Sûfi décrit quarante-huit constellations, représentées chacune par une figure identifiable.
De nombreuses copies illustrées du Catalogue ont été diffusées entre le 11e et le 18e siècle. Ce manuscrit, copié sous les Seldjoukides, suit les modèles grecs en les modifiant un peu : chaque constellation est dessinée à l’encre noire sous deux angles, selon que l’astronome la voit dans le ciel ou sur le globe terrestre. Les points rouges représentent les étoiles. Au verso du feuillet 70, Andromède est représentée avec un poisson, élément emprunté au ciel des anciens nomades arabes.
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Un traité d’astronomie pour un prince timouride
Copié vers 1430-1440, cet exemplaire du Catalogue des étoiles fixes est l’un des plus précieux par son illustration. Il a été commandé par Ulugh Bêg (mort en 1449), petit-fils de Tamerlan et gouverneur de Samarkand, comme en témoignent son ex-libris autographe et les traits donnés à la constellation de Céphée (f. 38 r° et v°), qui sont les siens. Passionné d’astronomie, il fit construire un observatoire à Samarkand et réunit de nombreux savants qui travaillèrent à la révision des tables astronomiques. Délicatement colorées, les soixante-quatorze peintures de ce manuscrit sont d’une grande finesse de trait. Celle qui est reproduite ici figure la constellation d’Ophiuchus, aussi appelée le Serpentaire ; l’homme, vêtu d’une robe timouride, tient un serpent dont le dessin, fortement influencé par la peinture chinoise, évoque plutôt un dragon.
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Le signe du taureau
L’auteur, mort en 866, a écrit plusieurs ouvrages d’astrologie, dont le Traité des nativités, le seul à avoir été illustré. Ce manuscrit au style composite a été copié sur un modèle jalayride par un peintre d’origine persane, Qanbar ‘Alî Naqqâsh Shirâzî, sans doute sous les Mamelouks. Les trente-six sections qu’il comporte correspondent aux décans des signes du zodiaque. Ici, dans le cadre central, le Taureau (un zébu) apparaît chevauché par sa planète dominante, la Lune, dont le visage est entouré d’un halo bleu ; Vénus, qui gouverne le décan, est comme toujours représentée sous les traits d’une musicienne. Dix cercles noirs et rouges symbolisent les jours fastes ou néfastes du décan.
En bas, cinq planètes représentent les « termes » (hudûd) qui exercent aussi une influence sur le signe : (de gauche à droite) Saturne est figuré par un homme noir brandissant un sabre, Jupiter par un homme de loi, Mercure par un scribe, Mars par un guerrier, et Vénus par une femme jouant du luth.
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Un traité d’astrologie pour une princesse ottomane
Magnifique exemple d’art ottoman, ce luxueux manuscrit fut réalisé dans les ateliers du sérail, à Istanbul, sous la direction du célèbre peintre Ustad Osman, pour Fâtimeh, fille du sultan Murad III (1574-1595). Ce traité d’astrologie et de divination fut traduit en turc sur l’ordre du souverain, à partir d’un exemplaire arabe plus ancien dont il conserve l’iconographie. Parmi les nombreuses miniatures, douze illustrent les signes du zodiaque. Sur chacune d’entre elles, le cadre central, tapissé de fleurettes et d’arabesques, est surmonté d’un bandeau qui contient le titre écrit en thuluth doré. Ici, à l’intérieur d’un cercle, se détache la figure du Taureau. Représenté de trois-quarts, l’animal est chevauché par Vénus, sa planète dominante. La musicienne tient une harpe et non un luth. Dans les fenêtres à arcades, on reconnaît les trois décans : Mars, armé d’une massue, la Lune et Mercure. Richement habillés à la mode de l’époque, les personnages ont des visages aux traits asiatiques.
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Les constellations de Jupiter et du Soleil
Terminé en 1388 à Bagdad pour le sultan djalayride Ahmad Jalâyer, cet unique exemplaire d’un livre de curiosités écrit par Tûsî Salmânî ne diffère que légèrement, par son contenu, de celui d’al-Qazwînî. Constitué d’anecdotes merveilleuses, il est illustré de 254 miniatures, peut-être peintes par plusieurs mains, qui forment une iconographie originale. Dans la partie consacrée au zodiaque figurent les représentations peu communes de deux planètes : Jupiter apparaît (à gauche) sous les traits d’un homme jeune, ailé – comme un ange –, assis sur un trône porté par un taureau et un cheval ; le Soleil (à droite) est dessiné sous la forme insolite d’un homme de grande taille tenant un anneau circulaire autour de sa tête et les rênes de deux chevaux bruns. Cette image du char céleste, qui rappelle celles de l’Apollon antique ou du Mithra zoroastrien, est présente dans des textes à vocation talismanique.
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Dessin d’un observatoire et d’astronomes
Taqî al-Dîn, l’astronome le plus important de la Turquie ottomane, naquit à Damas ou au Caire en 1520 et mourut à Istanbul en 1585. L’ouvrage donne la description des instruments astronomiques utilisés dans son observatoire à Istanbul près du Bosphore. Démesurément grands par rapport aux personnages, ils permettaient d’obtenir de meilleurs résultats qu’avec des plus petits.
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Un traité de chirurgie copié pendant des siècles
L’ouvrage de chirurgie en arabe le plus complet est dû à un médecin andalou, Abû al-Qâsim al-Zahrâwî (vers 936-1013), connu en Occident médiéval sous le nom d’Abulcasis. Seul volume conservé d’une encyclopédie médicale qui en comportait à l’origine trente, ce traité décrit l’essentiel des actes chirurgicaux pratiqués du vivant de l’auteur : cautérisations, incisions, traitement des fractures et des luxations. Il donna lieu à de nombreuses copies et fut traduit en hébreu et en latin.
Son originalité réside dans les planches qui reproduisent les différents instruments utilisés. Les croquis qui illustrent ce manuscrit, copié au Maghreb au XVIe siècle, sont conformes aux instruments d’époques plus anciennes retrouvés lors de fouilles archéologiques.
Les deux planches représentent des crochets, des scalpels et des ventouses.
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Traité d’anatomie persan
Dédié en 1396 au prince chaybanide Pîr Mohammad, gouverneur du Fârs, ce traité, écrit en persan et longtemps diffusé, est le premier ouvrage d’anatomie descriptive illustré. Son auteur, Mansûr ibn Elyâs, était médecin à l’hôpital de Chirâz. Les cinq chapitres, qui traitent des os, des nerfs, des muscles, des veines, des artères ainsi que des organes complexes, sont accompagnés de six planches anatomiques – dont cinq se rapprochent de représentations du corps humain présentes dans des manuscrits latins dès le 12e siècle.
Le corps est dessiné sur ce feuillet en position accroupie, avec une tête et des bras disproportionnés. Des légendes fournissent des explications sur les différents organes ou systèmes visibles sur le schéma : l’estomac, le foie, les intestins, les artères… Cet exemplaire soigné a appartenu à un médecin, Ne’mat-Allâh al-Motattabeb, dont l’ex-libris porte la date de 1456.
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Cautérisation d’une verrue
Offert au sultan ottoman Mehmed II en 1466, ce manuscrit autographe de Sharaf al-Dîn contient la traduction en turc de la Chirurgie d’al-Zahrâwî, destinée aux médecins qui ne comprenaient pas l’arabe. Surnommé Sabûnju Oghlu, l’auteur (1404-1468), qui occupa pendant quatorze ans le poste de chirurgien à l’hôpital d’Amasya, en Anatolie, a joui de son vivant d’une grande renommée. Reprenant en grande partie al-Zahrâwî, qu’il complète par des chapitres sur la circoncision, les maladies de peau et la préparation des médicaments, Sabûnju Oghlu innove cependant en ajoutant aux dessins d’instruments des scènes d’interventions chirurgicales, qui constituent un témoignage précieux des gestes médicaux effectués.
Ici, un médecin à la barbe blanche, sans doute l’auteur, est en train de cautériser la verrue d’un patient. Déjà utilisé par les Grecs et les Romains, le fer-chaud était préféré à la chirurgie.
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Traité d’horlogerie
Taqî al-Dîn, l’astronome le plus important de la Turquie ottomane, naquit à Damas ou au Caire en 1520 et mourut à Istanbul en 1585. Il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques en arabe et en turc dont ce manuscrit, certainement autographe, sur les horloges mécaniques. Les 63 dessins, exécutés avec précision et rehaussés d’or, détaillent les mécanismes d’horlogerie.
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Une Géographie
L’auteur, né à Ceuta, exécuta à Palerme en 1154 cette Géographie, l’une des plus complètes du Moyen Âge, pour le roi normand Roger II de Sicile. Le monde est divisé dans le sens de la latitude, suivant Ptolémée, en sept climats subdivisés en dix sections longitudinales. Ce manuscrit, le plus ancien conservé, est illustré d’un planisphère et de soixante-huit cartes dont celle-ci qui représente les côtes italiennes et dalmates de la mer Adriatique. Selon l’usage arabe médiéval, le nord est indiqué en bas.
Sont représentés ici la Calabre, les Pouilles et l’Adriatique (mappemonde : climat 5, section 3)
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Portulan d’Al-Sharfî : la qibla
L’auteur de ce manuscrit appartient à une famille de cartographes originaires de Sfax, dont l’activité se transmit de père en fils jusqu’au 12e siècle et dont plusieurs ouvrages cartographiques nous sont parvenus. Celui-ci est le plus ancien conservé et l’auteur précise qu’il a recopié les cartes d’après celles de son oncle, son père et son grand-père. Ce petit portulan, composé de huit feuillets cartonnés, s’inscrit dans la double tradition des cartes arabes et des cartes nautiques européennes. Les portulans apparurent en effet au 13e siècle en Espagne et furent particulièrement développés en Catalogne. Ils étaient destinés à la navigation et offraient une vision détaillée des côtes et des ports au détriment de l’intérieur des terres, resté vide.
Le feuillet 2v montre un diagramme de la qibla. La carte, centrée sur la Ka’ba, rappelle que l’une des préoccupations des géographes était d’établir la direction de la prière des croyants. Sur une rose des vents divisé en trente-deux parties se superposent quarante mihrab disposés en cercle autour de la pierre noire désignant la qibla, l’orientation de la prière pour toutes les villes principales de l’islam.
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Portulan de la Méditerranée : Marseille
Le routier que l’amiral turc Pîrî Reîs dédia à Soliman le Magnifique est le document nautique le plus complet et le plus précis de son époque. L’ouvrage, précise l’auteur dans son introduction, « comprend toutes les côtes, les îles peuplées ou désertes, les rivières, les roches à fleur d’eau ou sous l’eau, les bancs de sables ; j’y ai marqué exactement la situation de tous les ports [...] et les lieux propres à faire des descentes sur les côtes des chrétiens ». Pointillés ou croix signalent en effet les bancs et les roches immergés selon une codification qui s’imposera progressivement.
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La cueillette de la mandragore
Cette traduction turque de la célèbre cosmographie d’al-Qazwînî fut dédiée à Mehmed IV (1648-1687). Cinq peintures d’une exécution très fine mettent en scène des sujets assez rares dans ce petit manuscrit précieux. C’est le cas de celle qui représente trois plantes à forme humaine tirées par un chien, lui-même fouetté par un homme. C’est ainsi, comme l’explique le texte, qu’on cueille sur le mont Farghân la mandragore. Connue depuis l’Antiquité pour ses propriétés thérapeutiques, mais aussi toxiques, cette plante, dont la racine a une apparence humaine, devait être cueillie de nuit, et arrachée par un chien. Il était recommandé de se boucher les oreilles pour ne pas entendre ses hurlements lorsqu’on l’arrachait.
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Traité de cosmographie
Ce célèbre ouvrage de cosmographie dont l’auteur, né à Qazwîn, mourut en 1283, fut écrit en arabe, puis traduit en persan et en turc. Souvent copié et illustré, il décrit les mondes supraterrestre et terrestre. Cet exemplaire, tardif et de facture naïve, reprend les modèles anciens. Les constellations de Persée, du Cocher et du Serpentaire y sont peintes.
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Espèces d’oiseaux : ptéroclès, pigeon, cygne et grue
Copié sur papier teinté ou décoré au pochoir par un calligraphe de renom, le manuscrit contient la fameuse cosmographie d’al-Qazwînî, dans la traduction persane de Bâyazîd Bastakî. De nombreuses représentations d’animaux illustrent la partie sur les merveilles terrestres : ici plusieurs espèces d’oiseaux, le ptéroclès, le pigeon, le cygne et la grue.
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Traité de physiognomonie
Technique divinatoire fondée sur l’étude des signes corporels extérieurs, la physiognomonie permet de présager de l’état moral et du comportement psychologique d’une personne. Dédié au sultan Murad III, ce traité turc est un exemple remarquable de cette tradition. Le feuillet montre un homme à tête de chien marchant avec un bâton, conduisant un enfant de même type.
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Annie Vernay-Nouri, conservateur en chef au service Orient du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France