Comte István Tisza (1861-1918)

Ce modernisateur autoritaire mène une politique de magyarisation des minorités nationales en Hongrie. Partisan du dualisme austro-hongrois, il se méfie de l’archiduc François-Ferdinand et de ses projets de réforme en faveur des populations slaves.
C’est donc sans grande émotion qu’il apprend l’attentat de Sarajevo. Quand Berchtold envisage une riposte militaire contre la Serbie, Tisza s’y oppose et le fait savoir à François-Joseph le 1er juillet. Il demande des preuves de l’implication du gouvernement serbe et la garantie d’un appui de l’Allemagne. C’est moins le maintien de la paix qui le motive, que la crainte d’un apport de population slave dans l’empire austro-hongrois en cas de défaite serbe. Le soutien allemand est acquis les 5 et 6 juillet.
Le 7 juillet, lors d’une réunion du Conseil des ministres, Tisza persiste à refuser une action militaire immédiate, mais accepte l’envoi d’un ultimatum à la Serbie. Le 19 juillet, lors d’un autre conseil des ministres, Tisza se rallie à une formulation très dure de l’ultimatum. Il obtient en échange qu’il n’y ait, après une guerre éventuelle, aucun agrandissement territorial austro-hongrois aux dépens de la Serbie. Cette disposition, estime-t-il, peut d’ailleurs apaiser la Russie. Tisza n’intervient plus ensuite dans le déroulement de la crise. F. L.
Mots-clés
Collection particulière
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Description technique
Impression photomécanique (carte postale), 14 x 9 cm
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Provenance
Collection particulière
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Lien permanent
ark:/12148/mm215200114n