Les représentations animales dans la peinture persane
















Réels ou imaginaires, les animaux sont très présents dans la peinture persane.
Femme jouant avec un chat ; Echanson assis par un artiste de l'école d'Ispahan
Animaux de compagnie, animaux familiers dans les pâturages, les scènes de chasse ou les cours de ferme ...
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Shîrîn et Farhâd
Chîrîn vient voir Farhâd
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Amir Seyyed Hoseyni assis en compagnie d'un joueur de luth, dans le campement des bohémiens
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Jacob surveillant un troupeau
Attribuée à tort à Ferdowsi, cette version en vers de l’histoire de Joseph et de la femme de Putiphar développe un épisode coranique. Elle a en fait été composée par un poète de la seconde moitié du 11e siècle dont le nom est controversé, et qui a dédié son œuvre à un gouverneur de Hérât, Toghân Châh, fils du seldjoukide Alp Arslân et protecteur de plusieurs poètes parmi lesquels son panégyriste Azraqi. Il s’agit d’une des plus anciennes copies parvenues jusqu’à nous de ce poème. Le colophon a malheureusement disparu, mais l’on sait que l’exemplaire a été réalisé quelques années après l’achèvement du poème de Djami sur le même sujet.
Le style des douze peintures qui ornent ce manuscrit a été qualifié de " style de Chirâz de transition " et on les date d’environ 1250. Elles se caractérisent en outre par des personnages aux formes très particulières avec des silhouettes aux formes allongées et sinueuses. Un soin tout particulier a été apporté à l’emploi des couleurs. Quelques retouches laissent par ailleurs penser que toutes ne seraient peut-être pas de la main du même artiste et l’on peut aussi douter du fait qu’elle aient toutes été réalisées à Chirâz. Seuls les premiers feuillets ont été sablés d’or : la décoration du manuscrit n’avait peut-être pas été achevée car on ne trouve aucun titre. Les encadrements sont d’un type en usage au 16e siècle.
La scène représentée ici, la seconde peinture du manuscrit, représente Jacob (ya’qoub) en Syrie (en arabe Châm) en train de regarder un troupeau en compagnie d’un autre berger, avec lequel il s’entretient. Cet épisode précède la naissance de Joseph (Yousof).
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Kalila et Dimna conversant
… animaux des bois et des champs : lièvres, lions, loups, renards, biches, pigeons.
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L'ermite aperçoit le renard interrompant le combat des deux bouquetins
Le Livre de Kalila et Dimna (Kalileh va Demneh)
Ce manuscrit, qui contient soixante-quinze peintures, fut sans doute réalisé à Bagdad, où le sultan Ahmad Djalâyer avait rassemblé de nombreux artistes. Sur la première peinture, le chacal Kalila s’apprête à raconter à son compère Dimna l’anecdote de l’ermite. Celui-ci est représenté sur la peinture du folio suivant, au moment où le renard interrompt le combat des deux bouquetins
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Khosrow tuant un lion
Lorsqu’elle arrive à Ctésiphon, Chîrîn ne trouve pas le prince. Alors que les deux jeunes gens cherchent à se rejoindre, Khosrow apprend soudainement la mort de son père. Il lui succède sur le trône de Perse mais un usurpateur, Bahrâm, vient l’en chasser aussitôt. Après qu’une rencontre fortuite réunisse enfin Khosrow et Chîrîn, le prince séjourne un moment au palais de la mère de la jeune fille. C’est là qu’un jour, au milieu d’un festin, un lion vient attaquer la tente où ils se trouvaient. Le roi se précipite alors et assomme l’animal à coups de poing.
Tout suggère les festivités dans cette scène se déroulant dans une somptueuse tente princière. De magnifiques tapis aux couleurs vives tels qu’on les tissait à l’époque de Châh Abbâs, sont étendus sur le sol. Au premier plan, Khosrow terrasse le lion.
On reconnaît la jeune princesse grâce à son diadème. A coté d’elle, se tient sa confidente Mahinban. Un élégant personnage, portant un manteau en tissu d’or sur une robe violette prend une pose alanguie. La transparence du vêtement de Khosrow d’un blanc diaphane est imitée des procédés des artistes indiens. La finesse des traits des personnages rappelle le style du grand peintre Rezâ ‘Abbaâsî.
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Troisième des sept exploits du héros iranien Rostam combattant un dragon redoutable
Le cheval est omniprésent, comme c'était le cas dans la société de l'époque : dans les batailles, les scènes de chasse ...
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Le siège de Bagdad par les armées mongoles de l'Il-Khân Hülegü en 1258
Ce manuscrit, lacunaire, comprend seulement l’un des tomes de la fameuse histoire universelle compilée au début du XIVe siècle à Tabriz par le vizir Rachid al-Din. Sayf al-Vâhedi, qui travaillait comme peintre dans l’atelier-bibliothèque de Bâysonqor, est l’auteur de la plupart des illustrations de ce manuscrit. Réalisée sur une double page, cette peinture illustre le siège de Bagdad par les armées mongoles de Hülegü, en 1258. Le calife al-Musta’sim franchit le pont sur le Tigre, prêt à se rendre à l’Il-Khân. Sur le haut des murailles de la ville, un poème persan, dû à Sayf al-Vâhedi, célèbre le charme de Bagdad.
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Le siège de la forteresse d'Alamout
Le rédacteur de cette Histoire de la conquête du monde, chronique qui s’arrête à la prise de Bagdad (1256), fut gouverneur de cette ville jusqu’en 1282. Cet exemplaire est très lacunaire et ne renferme que six des treize peintures initiales. Celle-ci illustre fidèlement l’épisode d’Alamout, forteresse tenue par les Assassins (les Ismaïliens) et assiégée en 1256 par l’armée de Hülegü.
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Le roi Darius menaçant un gardien de troupeau de chevaux royaux
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Homme tombant dans un puits pour échapper à un chameau furieux
Réel ou imaginaire, l'animal peut être dangereux : l'homme tombé dans un puits pour échapper à un chameau furieux est entouré de dangers ; deux rats, en haut, rongent les racines de l'arbre auquel il se retient ; ses pieds reposent sur des serpents ; un dragon le guette la gueule ouverte au fond du puits.
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La chasse dans les monts Alborz
Cette scène évoque les grandes chasses prisées par les souverains persans, dites « chasses mongoles », où de nombreux rabatteurs poussent un gibier — où se côtoient bêtes réelles et êtres fantastiques — vers des chasseurs qui se livrent à un immense carnage.
Ici, Mochtari et ses compagnons affrontent des sangliers, des félins, mais aussi des divs et des goules, êtres fabuleux du folklore iranien. Comme ailleurs dans le manuscrit, le peintre a su tirer parti de l’espace offert par les marges. Cet ouvrage peut être attribué à l’atelier du sultan Pir Bodâq.
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Histoires du Coran ou Histoires des prophètes et des rois du passé
Les vingt peintures que comportent ces Histoires du Coran ne sont sans doute pas de la main du même peintre. Seule celle-ci est signée (dans sa partie inférieure) et semble pouvoir être attribuée au célèbre Rezâ ‘Abbâsi. Elle illustre l’épisode où Moïse (Mousà) jette son bâton : celui-ci se transforme en un dragon qui s’apprête à attaquer les mages de Pharaon.
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Belqis, la reine de Saba, entourée de femmes et d'anges ; Le roi Salomon trônant, entouré de toutes les créatures.
La visite de Belqis, reine de Saba, à Salomon est évoquée dans le Coran, et le thème occupe une place de choix dans les manuscrits illustrés concernant les histoires des Prophètes. Toutefois, dans cette copie du Livre des rois de Ferdowsi, la scène compose la double page initiale de ce manuscrit de luxe, sans rapport avec le texte du poème de Ferdowsi. Salomon tient audience accompagné de son vizir et de quelques personnages masculins ; ils sont entourés de divs (génies malfaisants), d’animaux terrestres et d’oiseaux, dont le mythique simorgh ; Belqis est entourée de femmes, d’anges et d’autres divs.
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Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions
Le jeune prince Bahrâm est envoyé par son père Yazdagird, souverain d’Iran, à la cour des princes arabes afin de parfaire son éducation. À la mort de son père, les nobles iraniens refusent de le reconnaître comme roi et c’est l’un d’entre eux, Khusraw, lui aussi d’origine royale, qui est proclamé roi. Bahrâm, à la tête de ses troupes, envahit alors l’Iran et propose une épreuve pour décider de la succession royal e : celui qui attrapera la couronne placée sur le trône gardé par deux lions deviendra le souverain légitime. Vu son grand âge, Khusraw s’y refuse et Bahrâm tue les deux fauves. S’asseyant sur le trône, il pose la couronne sur sa tête et est reconnu comme le souverain légitime.
La composition symétrique de la page facilite largement la compréhension. L’objet de convoitise, le trône vide, occupe la partie centrale. Sa forme hexagonale est signe de souveraineté. Sur le siège est posée la couronne, près d’un coussin. Derrière, dans un parfait demi-cercle, se tient l’assistance qui attend le dénouement. Aux turbans blancs parfaitement alignés, répondent les épées accrochées en travers des corps. La diversité des positions corporelles, les visages de face ou de profil, rompent la monotonie de la ligne. Juste devant, plusieurs personnages sont aux premières loges. Au premier plan enfin, Bahrâm Gûr, qui vient de maîtriser le premier lion gisant ensanglanté à droite, assène un coup de massue au second
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