La Cruche cassée

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) est le peintre de la vertu héroïque et des scènes moralisantes. Jugée parfois mièvre ou naïve, sa peinture est conforme à la sensibilité du 18e siècle, marquée par Rousseau, Fielding et Richardson. Elle témoigne aussi d’un excellent sens de l’observation. Ses tableaux sentimentaux et édifiants évoluent vers un moralisme en accord avec Diderot, son admirateur enthousiaste. L’écrivain aime la peinture narrative qui prêche les bonnes mœurs, mais garde toute sa liberté de pensée.
Ce portrait d’une jeune fille triste devant une cruche cassée, Diderot l’interprète comme la perte du pucelage : « Mais, petite, votre douleur est bien profonde, bien réfléchie ! Que signifie cet air rêveur et mélancolique ? […] Ça, petite, ouvrez-moi votre cœur, parlez-moi vrai […]. Vous baissez les yeux, vous ne me répondez pas. Vos pleurs sont prêts à couler. Je ne suis pas père, je ne suis ni indiscret ni sévère » (Salon de 1765).
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Date
1875
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Lieu
Paris
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Auteur(es)
Jean Baptiste Greuze (1725-1805), peintre ; Adolphe Guillon (1829-1896), lithographe
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Description technique
Lithographie en couleurs
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Provenance
BnF, département Sciences et techniques, FOL-V-13
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Lien permanent
ark:/12148/mm132200067v