Fabricius, consul romain

Dans son Discours sur les sciences et les arts, Rousseau fait parler un consul romain du 3e siècle av. J. C., Caius Fabricius Luscinus, incarnant les vertus antiques : la frugalité et l’austérité des mœurs.
« Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme si, pour votre malheur, rappelé à la vie, vous eussiez vu la face pompeuse de cette Rome sauvée par votre bras, et que votre nom respectable avait plus illustrée que toutes ses conquêtes ? “Dieux ! eussiez-vous dit, que sont devenus ces toits de chaume et ces foyers rustiques qu’habitaient jadis la modération et la vertu ? Quelle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine ? quel est ce langage étranger ? quelles sont ces mœurs efféminées ? que signifient ces statues, ces tableaux, ces édifices ? Insensés, qu’avez-vous fait ?” »
Ce personnage historique est fréquemment évoqué par les auteurs de la Renaissance, notamment Dante dans sa Divine Comédie et Pétrarque.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Date
1476
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Lieu
Vérone
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Description technique
Estampe coloriée sur papier
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Provenance
BnF, Réserve des livres rares, RES-J-604, fol. c5v
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Lien permanent
ark:/12148/mm132201498s