Ruines du monastère de Ch’wi’am (14e s.) dans la province du Kyŏnggi

Textes divers
156.8. Non-dualité de la vie et de la mort
Les dharmas du monde sont comme illusionnismes,
Vie et mort sont comme tonnerre et éclair.
Le corps du Dharma est libre et communique partout :
Il entre et sort dans montagnes et fleuves, sans distinction.
Absurdités et illusions sont originellement vides,
La Suprême sagesse prajñā est sans égarement ni désordre.
Les Trois poisons fondamentalement se libèrent d’eux-mêmes,
À quoi bon recueillir ses pensées et contempler [la réalité] par le Dhyāna ?
Seules, par l’ignorant qui n’a pas tout saisi,
Sont suivies les règles d’autrui qui le détermine à cesser [l’illusion].
Ne comprenant pas la vérité absolue de la tranquillité,
Quand parviendra-t-il à monter sur l’autre rive [du nirvana] ?
Le sage n’a pas de mal à faire cesser [les tourments mentaux],
Il agit selon I’union ou la dispersion de son esprit.
La nature du Dharma est originellement vide et tranquille,
Elle n’est pas entravée par la vie et la mort.
Celui qui veut faire cesser les tourments mentaux,
Celui-là est un idiot [tombé] dans l’ignorance.
Tourments mentaux sont bodhi :
À quoi bon les distinguer et rechercher contemplation en Dhyāna ?
En vérité, il n’est ni Bouddha ni Māra,
Le substrat de l’esprit est sans forme ni rupture.
Extrait du Jikji, traduit par Yannick Bruneton, 2022
Mots-clés
© Lee, Seungcheol
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Date
20e siècle
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Lieu
Yŏju, dans l’actuelle province du Kyŏnggi, Corée du Sud
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Provenance
Cheongju Early Printing Museum (Musée de l’Imprimerie ancienne de Cheongju)
Avec le soutien des Cultural Heritage Administration of the Republic of Korea, Overseas Korean Cultural Heritage Foundation -
Lien permanent
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