Alexandre Dumas

Il féconde les âmes, les cerveaux, les intelligences ; il crée la soif de lire.
Chez Alexandre Dumas, tout est démesure, à commencer par sa vie, qu’il parcourt à toute allure et avec allégresse, à l’instar de ses personnages. Obscur employé à vingt ans, il règne sur la scène théâtrale à trente, est le chef de file des romanciers populaires à quarante, crée des journaux à cinquante, s’engage dans la lutte pour l’unité italienne vers soixante, et meurt, un peu fatigué, à soixante-dix ans. Entre-temps, il aura parcouru l’Europe, collectionné les maîtresses, gagné des sommes considérables et creusé des dettes plus prodigieuses encore. Et surtout, il écrit. Plus de trois cents titres.
Pour écrire, il s’est appuyé sur de nombreux collaborateurs, ce qui lui a été beaucoup reproché. Il s’est exprimé dans tous les genres littéraires : essai, théâtre, autobiographie, dictionnaire, critique, récit de voyage. Mais ce sont ses romans que la postérité a le plus retenus : de cape et d’épée, de vengeance, de mystères, au rythme échevelé et d’une narration virtuose. Longtemps décrié pour son style et ses invraisemblances, il est toujours resté populaire, et toujours actuel. Adapté au cinéma, à la télévision ou en bandes dessinées, Alexandre Dumas est connu dans le monde entier.