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Les décideurs de la guerre
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La guerre dans les illustrations du Petit Journal
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Journaux de tranchées
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Les artistes dans la guerre
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Jean Veber, soldat dessinateur
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Affiches des enfants de France
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Mémoires intimes
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Article
Louis Barthas, un homme pris dans la tourmente
La guerre dans les illustrations du Petit Journal

























La Première guerre mondiale impose à tous les titres une censure dont la plupart s’accommode. Les informations officielles sur l’état du front sont partielles et biaisées. D’où les excès d’optimisme chauvins des premiers mois de guerre. Ainsi, en 1914 et surtout 1915, les unes du Supplément illustré du petit Journal dépeignent l’adversaire en plein désarroi, tandis que les combattants français semblent remporter victoire sur victoire et chanter joyeusement dans les tranchées. Les illustrateurs vont chercher dans la mémoire populaire tous les clichés évoquant les vieilles rivalités avec les peuples germaniques pour alimenter la propagande. Ce manque d’objectivité jettera un discrédit durable sur les métiers de la presse.
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Au Maroc, la colonne du général Baumgarten occupe Taza
Au début du 20e siècle les puissances européennes s’affrontent pour l’expansion de leurs colonies. Les derniers territoires indépendants en Afrique en sont les enjeux. Une crise éclata en 1911 au Maroc quand les Allemands envoyèrent le navire de guerre Panther à Agadir pour protester contre l’entrée des Français à Fès et Meknès. Le conflit fut résolu lors de la conférence d’Agadir le 4 novembre. Les Allemands laissaient les mains libres aux Français au Maroc, en échange d’une partie du Congo. Les révoltes des tribus berbères marquent leur opposition à cette invasion. En mai 1914, le général Baulgarten achève la « pacification » du Maroc par la jonction, à Taza, du Maroc occidental et du Maroc oriental. Le Maroc est unifié, il n’y a plus deux Maroc sous le protectorat français. Depuis le rivage tunisien jusqu’à l’Atlantique la France assure la continuité d’un immense territoire. La guerre contre l’Allemagne est alors déclarée. Lyautey reçoit l’ordre de transférer les troupes en France.
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Assassinat de l’archiduc héritier d’Autriche et de la duchesse sa femme à Sarajevo
Le 28 juin 1914, l’Archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et son épouse la duchesse de Hohenberg sont assassinés à Sarajevo par des nationalistes serbes lors d’une visite d’inspection. Depuis près d’un siècle cet évènement dramatique est présenté comme l’évènement déclencheur de la Première Guerre mondiale. En effet, l’exacerbation des tensions nationalistes dans l’Europe centrale et balkanique, une monarchie austro-hongroise déclinante et le jeu des alliances stratégiques et diplomatiques précipitent en un mois le continent dans la guerre. Pourtant, à l’annonce de l’attentat, la presse française de l’époque n’entrevoit pas la gravité de la situation. Traité comme un dramatique fait divers mondain, ou au mieux comme l’annonce de problèmes politiques internes à l’empire austro-hongrois, rares sont les journalistes qui entrevoient une issue militaire entraînant l’Europe dans la guerre. En moins de quatre jours, l’évènement a quitté les unes. L’importance accordée par les journaux au suivi des chancelleries européennes et aux débats de parlementaires, qui ne croyaient pas à l’imminence d’un conflit, peut expliquer cette cécité a posteriori étonnante. Il n’y a pas d’images d’archives de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand. Ainsi la presse est-elle contrainte de composer des reconstitutions : celle-ci, sans doute la plus connue, a illustré bon nombre de manuels d’histoire.
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L’assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux
« Tragique épilogue d’une querelle politique.
Mme Caillaux, femme du ministre des finances, tue à coups de revolver M. Gaston Calmette, directeur du Figaro. »
Caillaux, ministre des Finances dans le gouvernement Doumergue, subit des attaques relayées par Le Figaro, dirigé par Gaston Calmette. Henriette Caillaux, décidée à défendre la réputation de son mari et la sienne, décide de rencontrer Calmette le 16 mars 1914 à la direction du Figaro, où elle se fait conduire dans la voiture de ministre de son mari. Elle tire sur Calmette six balles à bout portant. Son avocat réussira à convaincre le jury que le crime était un crime passionnel, et obtiendra ainsi l’acquittement le 28 juillet 1914. À Paris, l’affaire Caillaux intéresse plus le citadin français que les « bruits de guerre » jugés lointains et presque irréels.
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Honneur à Polytechnique et à Saint-Cyr
Polytechnique et Saint-Cyr font la Une du supplément illustré du Petit Journal. En présence du Roi d’Angleterre, le Président décore les drapeaux des deux écoles. Fortement présents dans les sociétés européennes d’avant 1914, l’armée et les militaires bénéficient d’un préjugé favorable auprès d’une grande majorité de la population.
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L’enseignement de la patrie : Présentation du drapeau aux jeunes soldats
La figure du militaire est particulièrement populaire, mise en valeur à l’école et dans la presse. Ici les jeunes enfants assistent à la présentation du drapeau aux jeunes recrues, afin de s’imprégner du respect dû aux symboles de la patrie.
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L’Antimilitariste et le Tambour-Major
Les mouvements pacifistes ne sont pas toujours bien perçus. Volontiers chauvin et cocardier, le Petit Journal dans son supplément illustré donne une image de l’antimilitariste qui tient à la fois de l’Apache et du révolutionnaire, contrastant sans subtilité avec les bonnes gens qui assistent à la revue.
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Le conflit entre l’Autriche et la Serbie. La population serbe acclame les troupes
Dans les Balkans se donne libre cours l’affrontement austro-russe pour la mainmise sur les nouveaux États issus du démantèlement de l’Empire ottoman, synonyme d’accès à la mer Égée pour le tsar, champ d’expansion possible pour l’empereur, qui, du fait de la constitution de l’Empire allemand, se voit fermer toute possibilité d’influence au nord. Et surtout l’hostilité austro-russe se nourrit de la politique du tsar, qui s’appuie sur le panslavisme pour se poser en protecteur des États slaves et épauler la petite Serbie indépendante. Celle-ci rêve de constituer un État « yougoslave » dont elle serait le noyau et qui engloberait les populations de Slaves du Sud (Croates, Slovènes, Bosniaques…) incluses dans la double monarchie austro-hongroise, menacée d’éclatement en cas de réalisation de ce projet.
Or ces multiples rivalités mettent à diverses reprises l’Europe au seuil d’une guerre continentale dans les premières années du 20e siècle. Le 23 juillet, l’Autriche adresse un ultimatum à la Serbie. Le 30 juillet, la Russie mobilise. La machine s’ébranle, il ne sera plus possible de l’arrêter.
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Sus au monstre !
Une vision manichéenne qui déshumanise l’ennemi
« Explication de nos gravures. (page 2).
Sus au monstre !
Sur un sol tout semé de ruines qu’il a faites sur son passage, parmi les flots de sang de ses victimes, le monstre s’avançait insatiable, courant à de nouveaux massacres, à de nouvelles déprédations. Mais les soldats de la civilisation se sont dressés devant lui. France, Russie, Angleterre, Belgique, Serbie ont opposé leurs forces à la marche du monstre austro-allemand. Sus au monstre !... Et l’Europe sera débarrassée du pire des cauchemars : et la paix renaitra, la paix féconde et douce, quand le monstre de la barbarie aura succombé sous l’effort généreux des peuples civilisés. »
La mémoire des exactions allemandes de la guerre franco-prussienne a été entretenue depuis 1870 à l’aide de nombreuses représentations soulignant la cruauté de l’Allemand. Aussi, le choc provoqué par l’invasion de la Belgique et du nord de la France a provoqué un véritable déchaînement dans la société française assurée d’avoir à mener un combat originel opposant la « civilisation » et la « barbarie » et de sauvegarder l’humanité en anéantissant le « monstre » qui ferait revenir l’homme à l’état animal. Cette image fortement allégorique - impensable aujourd’hui dans un hebdomadaire d’informations - convoque sous forme d’un dessin proche de la bande dessinée les représentations mystiques de Saint Michel terrassant le dragon ou les ogres et créatures mi-reptiles, mi-dragons des contes populaires, et illustre la violence de l’imaginaire mis en place dès le début du conflit afin de provoquer l’effroi puis la haine de l’ennemi.
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Hindenburg, le Moloch allemand
Entre les 26 et 29 août 1914, la VIIIe armée allemande, commandée par Hindenburg et Ludendorff, écrase la IIe armée russe, stoppant net la progression de celle-ci en Prusse Orientale. Elle bat une semaine après la Ire armée aux lacs Mazures, stabilisant cette portion du front Est jusqu’en 1917. C’est Hindenburg lui-même qui appelle la première bataille « Tannenberg », même si ce ne fut pas le lieu exact des combats. Il s’agissait de faire écho à la bataille de 1410, où les chevaliers teutoniques avaient été écrasés par les Slaves. Le général allemand commençait à créer sa propre légende.
Après avoir chassé les Russes de Prusse Orientale, suite aux victoires de Tannenberg et des Lacs Mazures, le général Hindenburg est nommé commandant en chef des armées sur le front de l’Est. Il lui faut alors aider les Autrichiens, en mauvaise posture en Silésie.
Pour le Petit Journal, Hindenburg est un général qui maltraite aussi bien ses ennemis que sa propre armée. Aussi l’identifie-t-il au Moloch de la tradition biblique, dieu auquel les Ammonites, une ethnie cananéenne, sacrifiaient leurs premiers-nés en les jetant dans un brasier.
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Guillaume II devant Arras : le barbare contemple son œuvre
Le Petit Journal commente ainsi la gravure : « Guillaume II s’était fait conduire en automobile dans le Pas de Calais pour assister à la prise de la ville. Et c’est en raison de sa présence que les attaques des Allemands contre Arras ont revêtu un caractère particulièrement acharné.
C’est dans le désir de lui plaire que les artilleurs allemands ont pointé leurs gros canons sur la ville où ils ont semé inutilement la destruction et la ruine. Le Kaiser s’était placé sur une hauteur d’où il pouvait apercevoir Arras et il espérait y faire une entrée triomphale. »
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L’anniversaire du Kaiser - La Mort : « Tiens ! voilà pour ta fête ! »
Au Kaiser de dos devant Arras, répond un Kaiser de face auquel la mort renvoi des morts allemands. Le commandement allemand voulait marquer la date de l’anniversaire du Kaiser. Cet événement fut l’attaque allemande contre Givenchy, Cuinchy et la route de Béthune. Mais la contre-attaque des anglais et de français provoqua la mort de nombreux soldats allemands.
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Le centenaire de Bismarck
Le Petit Journal commente ainsi la gravure : « c’est Bismarck qui façonna l’âme de l’Allemagne moderne, lui qui la fit arrogante et impitoyable ; c’est la mise en pratique de ses méthodes politiques qui a dressé contre ce pays tous les peuples épris de justice et de loyauté. Et si les Allemands tombent par centaines de mille sur les champs de bataille de France, de Belgique et de Pologne, c’est parce qu’ils l’ont trop écouté, parce qu’ils ont trop cru que la force serait toujours victorieuse du droit. Qu’ils fêtent son centenaire… Qu’ils le fêtent dans le sang allemand ! »
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L’empereur des vandales
Les Vandales sont un peuple germanique qui conquit autrefois la Gaule. Le Petit Journal commente ainsi la gravure : « Parmi les ruines qu’il a faites ou qu’il a laissé faire, l’empereur des Vandales se dresse dans sa grotesque et barbare majesté. Sa botte triomphante écrase les merveilles du passé : l’empereur des Vandales n’a point de respect pour l’art, pour la beauté ; il détruit sans vergogne ce que les siècles ont vénéré, ce que le monde entier admire.
L’empereur des Vandales se prétend le chef d’un peuple cultivé : ce n’est qu’un reitre couronné. (Les reitres sont des soldats à cheval soupçonnés de pillages et de viols). »
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Atrocités allemandes en Belgique : exécutions à la mitrailleuse
La propagande anti allemands s’exerce d’autant mieux que les invasions s’accompagnent de violences contre les civils, rapidement qualifiées d’« atrocités ». Quelque 5 500 civils belges sont tués en août et septembre 1914 par l’armée allemande. À Louvain, 248 citoyens sont tués et un sixième des bâtiments de la ville détruit. Environ 2 000 bâtiments brûlent entre le 25 et le 28 août, dont la célèbre bibliothèque universitaire. Beaucoup d’habitants sont déportés par wagons à bestiaux vers l’Allemagne. L’assaut mené par le XIIe corps allemand sur Dinant (21-23 août) provoque la mort de 674 habitants, soit près de 10 % de la population, et la destruction de la plus grande partie de la ville.
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Famille allemande à table : l’effet du pain K. K.
La Première guerre mondiale impose à tous les titres une censure dont la plupart s’accommode. Les informations officielles sur l’état du front sont partielles et biaisées. D’où les excès d’optimisme chauvins des premiers mois de guerre. Ainsi, en 1914 et surtout 1915, les unes du Supplément illustré du petit Journal dépeignent l’adversaire en plein désarroi, tandis que les combattants français semblent remporter victoire sur victoire.
Cette une de février 1915 montre une famille allemande à table, contrainte de se nourrir du pain de rationnement K. K. (confectionné à partir de Kleie und Kartoffeln : son et pommes de terre), dont le nom même suscite évidemment de nombreuses plaisanteries du côté français.
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« Comme à Valmy »
La guerre de 1914-1918 marque la fin de l’âge d’or de la presse française. Les grandes difficultés matérielles et la sévérité de la censure du bureau de la presse du ministère de la Guerre se doublent d’une participation de la presse à la propagande guerrière et patriotique, comme sur cette « une » datée de 1915, dont la représentation du combat sous forme de « charge à la baïonnette » n’a rien à voir avec la façon dont les mitrailleuses ont fauché les fantassins dès octobre 1914. La référence à la bataille victorieuse de Valmy durant laquelle les révolutionnaires français ont stoppé l’avance prussienne, en flattant la fibre patriotique, amplifie ce « bourrage de crâne » qui jette un discrédit durable sur les métiers de la presse.
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Les Zeppelins passent… Paris a le sourire
La Première guerre mondiale impose à tous les titres une censure dont la plupart s’accommode. Les informations officielles sur l’état du front sont partielles et biaisées. D’où les excès d’optimisme chauvins des premiers mois de guerre. Ainsi, en 1914 et surtout 1915, les unes du Supplément illustré du petit Journal dépeignent l’adversaire en plein désarroi, tandis que les combattants français semblent remporter victoire sur victoire.
Ce discours exagérément optimiste, laissant les journalistes à la solde de la propagande officielle, porte pourtant ses fruits. En temps de guerre, le public est avide de nouvelles et les principaux journaux affichent des tirages record.
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Les rois dans la tranchée
Au début de la guerre personne ne sait vraiment ce qui se passe sur le front. Chacun cherche à se rassurer en imaginant que dans les tranchées, la vie peut continuer comme avant.
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Bonne année, petite sœur d’Alsace !
L’Alsace-Lorraine a été annexée par l’Empire allemand en application du traité de Francfort, signé le 10 mai 1871 après la défaite française. Les souhaits de la France au premier Janvier 1916 : le retour à la France de l’alsace et la Lorraine. Le Petit Journal commente la gravure : « Ce bel officier qui embrasse la jolie Alsacienne en formulant son vœux de bonne année, c’est la France elle même, la France armée et confiante qui exprime le souhait de tous, le souhait du retour définitif de la province fidèle à la mère patrie. »
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Pendant la bataille de la Meuse. Une charge à la baïonnette
La bataille de la Meuse fut une des grandes batailles de la Première Guerre mondiale qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916 près de Verdun, opposant les armées françaises et allemandes. Cette attaque allemande qui avait pour but de « saigner à blanc l’armée française » sous un déluge d’obus, se révéla presque aussi coûteuse pour l’attaquant : elle fit plus de 714 231 morts, disparus ou blessés, 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de 70 000 victimes par mois pendant les dix mois de la bataille. Le Petit Journal n’embellit plus les combats. On peut lire en page 2 du journal, le commentaire de la gravure : « jamais sur aussi peu d’espace ne fut concentrée autant d’épouvante. Le canon, la mitrailleuse ont joué les rôles principaux dans ces terribles journées mais la baïonnette, l’arme française, a fait aussi à maintes reprises sa belle besogne. »
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Le lieutenant-colonel Driant et ses chasseurs au bois des Caures
En février 1916, le bois des Caures, au nord de Verdun est traversé par la ligne de front. La défense française est assurée par les bataillons de chasseurs du lieutenant-colonel Driant. Le 21 février 1916 au premier jour de la bataille de Verdun le bois est détruit par l’artillerie allemande. Les chasseurs survivants ont tenu tête pendant presque deux jours aux troupes allemandes avant d’être tués ou capturés. Cette résistance a permis de limiter la progression allemande et d’acheminer des renforts pour colmater le front.
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Le veilleur
En 1918, on ne tire plus les rois dans les tranchées, les soldats sont fatigués.
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Le Père La Victoire
Le 13 novembre, le président Poincaré doit trouver un successeur au président du conseil Painlevé. Bien qu’il n’aime guère Clemenceau, il le préfère à Caillaux, partisan d’une paix de compromis. Clémenceau est favorable à une victoire militaire et refuse toute paix négociée, qu’il perçoit comme un piège tendu par l’Allemagne.
À 76 ans Clemenceau devient à nouveau président du Conseil, malgré l’opposition des socialistes. Dans son gouvernement, il se réserve le portefeuille de la Guerre, domaine à ses yeux trop important « pour le laisser aux militaires ».
Représentant de la France à la conférence de paix de Paris (janvier-juin 1919), il y défend trois priorités : la ratification de la réintégration de l’Alsace-Lorraine, les réparations et l’assurance de la sécurité de la frontière franco-allemande.
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Pour les Français, l’Allemagne est responsable
Dans l’article 231 du traité de Versailles, ratifié le 28 juin 1919, il est clairement stipulé que l’Allemagne porte la responsabilité de la guerre.
Défendue par Clemenceau et Poincaré, cette position marque pour longtemps les esprits en France.
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Le prix des guerres
Avec l’illustration de plus en plus présente dans les journaux dès la fin du 19e siècle, le traitement de l’information se diversifie. Si les couvertures du Supplément Illustré du Petit Journal se veulent saisissantes, elles délivrent également, sous une forme imagée, des informations parfois complexes. Ce comparatif du coût des dernières guerres, montrant les combattants de 14-18 totalement accablés, ne préfigure-t-il pas le traitement infographique de l’information en vogue encore de nos jours ? Ce que ne dit pas l’image ce sont les coûts humains de cette guerre. On peut compter 73 799 467 mobilisés, 9 405 315 morts et disparus, 21 219 152 blessés, 7 613 945 prisonniers de guerre… et pour ne parler que de notre pays, la France aura mobilisé 7 891 000 d’hommes, 1 375 800 sont morts, 4 266 000 blessés.
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