Voltaire

Il faut cultiver notre jardin
Esprit vif, plume talentueuse, engagement sans faille : François Marie Arouet, dit Voltaire, incarne à lui seul l’esprit des Lumières. Fils d’un notaire, éduqué chez les jésuites, enrichi dans les affaires, il est un touche-à-tout à l’aise dans n’importe quel style littéraire. Dans sa jeunesse, en quête de reconnaissance, il se fait tout d’abord tragédien et poète, triomphant avec Zaïre ou La Henriade. Deux ans d’exil en Angleterre, dus à une langue un peu trop acérée, le poussent également vers la philosophie, notamment politique. Maniant l’ironie, le calembour et toutes les subtilités d’une langue efficace, il met sa plume au service de la tolérance, de la liberté d’expression, de la lutte contre le fanatisme dans de vigoureux pamphlets et à travers une abondante correspondance. Pourtant, c’est paradoxalement un genre qu’il considère mineur qui le fait passer à la postérité : le conte philosophique. Avec Zadig, Micromégas ou Candide, il développe une pensée philosophique accessible, agréable et pourtant profonde, qui évolue largement au cours du temps. Figure de l’intellectuel engagé, impliqué notamment dans l’affaire Calas, il représente pour de nombreux écrivains et philosophes du 18e siècle un véritable maître à penser.