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La naissance de la cartographie
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La Terre vue par les savants grecs
L’héritage grec

Bibliothèque nationale de France
Le système géographique d’Eratosthène
Bien informé par les récits de voyages qu’il rassemble à la bibliothèque d’Alexandrie, et ses relations avec les savants, Eratosthène est un des fondateurs de la géographie, en associant les deux facettes de la « graphie » de la Terre : l’écriture, et le dessin de la forme des terres émergées. À partir de points définis astronomiquement, il construit une carte schématique avec deux axes se coupant perpendiculairement à Rhodes : le parallèle unissant les points où le jour le plus long a la même durée, et le méridien reliant les points du globe où le soleil est à son apogée à la même heure.
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Le Zodiaque sur le bouclier d’Achille
Cette gravure représente le « Bouclier d’Achille tel qu’il est décrit dans Homère, Iliade, livre XVIII ». L’Univers est symbolisé par le Zodiaque, qui constitue la cosmographie des Grecs. À chacun des douze signes zodiacaux répond une scène de la vie des hommes.
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C’est la projection des cercles célestes sur la Terre qui donne la géographie : « La géographie partage la Terre selon les cercles du Ciel », explique Ptolémée (90-168) quelques siècles plus tard. Les premières cartes du monde habité sont dressées par des savants à la fois astronomes et géographes, comme Eudoxe (406-355 av. J.-C.) et Ératosthène (276-194 av. J.-C.).

Systèmes géographiques de Ptolémée, Strabon et Ératosthène
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Cinq zones climatiques

Mappemonde partagée en zones climatiques
Contenu dans un manuscrit de Macrobe du 11e siècle, cette mappemonde d’environ 17,7 cm, orientée au nord, représente un hémisphère terrestre scindée en deux parties par l’Océan dont les flots sont figurés en vert. La surface terrestre est ici partagée en grandes zones climatiques : au nord et au sud, deux zones froides inhabitables ; au centre, la zone torride, perusta zona, que traverse l’Océan équatorial, tout aussi inhabitable ; entre les zones froides et la zone torride, deux zones tempérées : au sud, temperata antipodum, vide ; au nord la zone tempérée habitée par les hommes, temperata nostra, traversée par la Méditerranée, indentée par la mer Caspienne, conçues toutes deux comme des golfes de l’Océan ; au sud, la mer Rouge (Mare rubrum). Sont précisées la ville de Siene en Égypte et les Orcades, à l’ouest, au large des côtes.
Autour de la terre sont indiqués les grands flux océaniques issus de l’Océan principal, à l’est et à l’ouest, se dirigeant vers le nord et le sud où ils se rencontrent, formant ainsi un second anneau océanique perpendiculaire au précédent.
En 54 av. J.-C., dans Le Songe de Scipion de Cicéron, Scipion Émilien, le vainqueur de Carthage, s’élève en songe au plus haut des cieux où résident les âmes d’exception. De ce point culminant, il regarde la Terre qu’il a quittée et les régions émergées lui apparaissent réduites à la dimension « d’une sorte de petite île, baignée tout alentour par la mer […] Atlantique, la grande mer, l’Océan » ; il s’étonne : « Combien cet Océan, malgré un nom si considérable, est petit ». C’est cette vision d’une Terre réduite à une modeste boule, envisagée depuis la demeure de Jupiter que rejoindront plus tard des empereurs divinisés, que concrétise, selon certains spécialistes, le globe sur la majorité des monnaies où il apparaît.
Extrait de la République de Cicéron, Le Songe de Scipion ne fut longtemps connu que par le commentaire qu’en donna Macrobe. L’œuvre constitua l’un des principaux canaux par lesquels se répandit la pensée platonicienne dans l’Occident médiéval.
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La Géographie de Ptolémée

Position de l’œkoumène sur le globe terrestre
Le dessein de Claude Ptolémée, géographe mathématicien à l’esprit vulgarisateur et systématique, est de fournir à tous les moyens de dresser une carte donnant une vue d’ensemble du monde habité connu, appelé œkoumène, que l’on voit ici représenté sur le globe terrestre.
Le livre I de la Géographie définit donc les principes généraux de la géographie et plusieurs projections cartographiques pour passer du globe terrestre à une représentation plane de tout ou partie de la Terre. Les livres II à VII proposent une description exhaustive des lieux – villes, rivières, montagnes, etc. – du monde habité, classés par province, et déterminés en degrés de latitude et de longitude.
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Ptolémée géographe établit une liste de coordonnées en « longueur » (longitude) et en « largeur » (latitude), pour de nombreuses localités de l’œkoumène dont il liste plusieurs milliers de toponymes. Le monde de Ptolémée est divisé en « sept climats », c’est-à-dire en sept zones thermiques (ou « climatiques ») parallèles. En astronomie, le fameux « système de Ptolémée » décrit le mouvement du Soleil, de la Lune et des planètes. Celles-ci tournent autour de la Terre qui, immobile, est placée au centre de l’univers. Également astrologue, Ptolémée pense que les astres, en particulier les planètes, déversent sur la Terre des « influences » qui touchent directement les hommes, individuellement ou collectivement.

Carte de l’œkoumène
Traduite en arabe dès le 9e siècle, la Géographie de Ptolémée ne sera redécouverte en Occident qu’à la fin du 13e siècle. C’est de cette époque, à laquelle furent réalisées les premières cartes, que datent celles qui illustrent ce manuscrit. Traductions latines et éditions imprimées se succéderont sans relâche au 15e, puis au 16e siècle. Le présent exemplaire se signale par le raffinement de sa calligraphie et par la somptuosité de ses cartes enluminées et rehaussées d’or. Il fut luxueusement relié sous Henri II, preuve de l’immense prestige que l’on accordait alors à cette bible géographique.
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Claude Ptolémée et le géographe
Savant ayant vécu à Alexandrie au 2e siècle, Claude Ptolémée (100-168) observe les constellations avec un quadrant et un compas. Conçu pour mesurer l’angle que font deux directions quelconques, le compas servait à mesurer la distance angulaire entre deux astres. En procédant de proche en proche, un relevé du ciel par triangulation permettait alors d’établir les cartes célestes. À ses côtés, un géographe de la Renaissance dessine les latitudes sur un globe terrestre.
L’œuvre de Ptolémée marque l’apogée de la géographie grecque et contient les bases de tout notre savoir moderne : notion de terre sphérique, nord géographique, équateur et tropiques, construction des méridiens et des parallèles, calcul des coordonnées géographiques, méthodes de cartographie, cartes du monde connu.
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À la fin de l’Antiquité, lors des bouleversements issus de la chute de l’Empire romain, les livres et les cartes tombent dans l’oubli. À partir du 9e siècle, les savants arabes et persans, installés au centre du monde par l’expansion de l’Islam, traduisent les ouvrages grecs et sauvegardent la science de Ptolémée. Malgré ses défauts et ses erreurs, son œuvre forme un savoir de référence qui fera autorité jusqu’au 16e siècle.
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