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Jeux de princes, jeux de vilains : une introduction en images
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Jeux et sociétés au Moyen-Âge
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La face noire du jeu
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Mille et une manières de jouer au Moyen Âge
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Le plaisir du jeu
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Jeux nouveaux, jeux renouvelés à la période moderne
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Le jeu de l'oie
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L'économie des jeux à la période moderne
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Les jeux et leurs règles à la période moderne
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Les jeux pédagogiques à la période moderne
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La société ludique
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Les jeux d'argent au temps des Lumières
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Jeux clandestins et pratiques policières sous les Lumières
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L'invention de la loterie royale
La société ludique







































Avec l'avènement des Lumières, le jeu d'argent, légal ou clandestin, connaît un formisable essor. Considéré comme une source de revenu sensible pour l'État, il contribue à la désacralisation de la personne royale, tandis que de nouveaux enjeux apparaissent : diviniation par les carte, vertus pédagogiques des activités ludiques. Touchant toutes les classes sociales, le jeu échappe en partie au contrôle policier, pourtant rigoureux.
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Petits joueurs de cartes
Au 18e siècle, les jeux d’argent, licites ou illicites, envahissent l’espace urbain et gagnent toutes les couches de la société. Ils accompagnent la révolution de la consommation matérielle et accélèrent la déstabilisation de la société d’ordres.
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© RMN / René Gabriel Ojéda
La mode de l'hombre
Le Joueur de Regnard (1696) est contemporain de ce tableau qui montre le développement de la passion du jeu non seulement à Paris et Versailles, mais aussi en province, comme on le voit dans ce salon cossu où se retrouve la bonne société du lieu. Ce petit monde accompagne discrètement la scène centrale où deux femmes et un homme jouent à l'hombre.
Comme les coiffures surélevées des dames - « à la fontange » -, ce jeu est très à la mode. Il vient d'Espagne et se joue à trois sur des tables triangulaires.
Préfigurant notre bridge, l'hombre est un jeu de levées, avec atout décidé par l'un des joueurs lors de la distribution ; ce joueur, l'hombre (l'homme), s'engage par ce choix à faire un certain nombre de levées. Des pénalités sont payées en cours de partie.
La description de Bergaigne est précise. D'après les manuels de l'époque, il est possible de nommer le coup réalisé par l'homme montrant d'entrée son as de pique : c'est « la Triomphante ». Il gagne largement contre les deux femmes, mais est-il joueur honnête ou « chevalier d'industrie » ?
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Dame de qualité jouant à l'hombre
Dans la société des Lumières, l’offre de jeu licite et illicite prend une ampleur considérable : cabarets et billards, académies tolérées et tripots clandestins, bureaux de loterie et jeux de « plein vent » se multiplient, tandis que l’État s’introduit, en 1776, dans la sphère du divertissement en se réservant le monopole exclusif de la Loterie royale.
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Paris, BNF, Estampes
La partie de Wisch
Longtemps considéré comme une pratique dangereuse, souvent condamnée par l’Église, le jeu occupe une place de choix au 18e siècle : jeux de salon et loterie mais aussi jeu social de la conversation, création d’espaces publics par l’aménagement du Palais-Royal ou des Tuileries. Les jeux d’argent, licites ou illicites, envahissent l’espace urbain et gagnent toutes les couches de la société. Grâce aux alliances entre joueurs, les cartes font naître une nouvelle civilité et modifient le paysage ludique, qui se prête à des jeux de séduction. Jouer aux cartes offre aux galants l’occasion de faire leur cour aux dames à force de bons mots et d’idées.
Les archives de la Bastille montrent qu’à Paris 90 % des animateurs de jeux clandestins sont des femmes. Dans les villes moyennes, on peut sans doute conclure à une moindre implication des femmes dans le jeu d’argent, même si l’on trouve à Bordeaux nombre de comédiennes et de danseuses de l’Opéra capables de monter des parties de qualité. À Metz, les femmes ne représentent que 16,5 % des tenanciers, elles sont pour la plupart cabaretière, cafetière, maîtresse de billard et 44 % d’entre elles sont veuves. Paris et les grandes capitales provinciales, en particulier les villes portuaires, offrent un dynamisme économique et une concentration de richesse, un poids démographique, mais aussi une vie mondaine et aristocratique qui permettent plus facilement aux femmes de s’intégrer au monde du jeu illicite.
Bibliothèque nationale de France
Le Jeu de l’oye
L’éducation des enfants de l’aristocratie voit éclore des jeux pédagogiques dans tous les domaines de la connaissance. Des jeux de cartes, puis des jeux de parcours, jeux de l’oie essentiellement, et enfin des puzzles promettent aux jeunes élèves un apprentissage de la lecture et de la langue latine, de l’histoire et de la géographie, du blason ou de l’art de la guerre sinon sans peine, du moins sans ennui.
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L'après dînée par Larmessin d'après Lancré
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tickets de loterie
Les joueurs sont désormais à égalité devant les probabilités de gain au moment où le roi, désacralisé, s’affiche comme le banquier du pharaon national.
Lotterie de Saint Roch, tirée à Paris le 10 novembre 1705
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Tarot de Jean Noblet
Du hasard à la divination, on assiste à la fin du XVIIIe siècle au détournement des figures du tarot en une nouvelle science permettant de dire l’avenir…
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231 nouvelles fables recopiées au 14e siècle
Si les fables de La Fontaine ont aujourd’hui éclipsé celles d’Esope ce n’était pas encore tout à fait le cas au début du 19e siècle. Leur intérêt fut même relancé par la découverte en 1812, à Augsbourg, de 231 nouvelles fables recopiées au 14e siècle. Sans doute ce jeu a-t-il été conçu pour en promouvoir l’apprentissage.
Bibliothèque nationale de France
Jeu d'argent à Versailles
Antoine Trouvain (1656-1708), graveur, éditeur et marchand d'estampes à Paris, est surtout connu par cette suite des "Apartemens", six grandes planches parues entre 1694 et 1696 qui illustrent les soirées où Louis XIV ouvrait son grand appartement de Versailles à ses courtisans. Les trois premières montrent le roi se livrant aux jeux du portique, des cartes et du billard. Danse et musique font l'objet des quatrième et cinquième "chambres", tandis qu'un buffet est présenté à des gentilshommes dans la sixième. Cette "seconde chambre" représente cinq membres de la famille royale assis sur des pliants vert et or autour d'une table ronde. Le jeu n'est pas nommé mais les attitudes et la disposition de la scène permettent d'identifier un jeu de hasard, le "lansquenet" d'après le nom des soldats. Le Grand Dauphin joue le rôle de banquier : c'est lui qui "taille" (donne les cartes), tandis que la duchesse de Bourbon (fille du roi et de la Montespan), son mari, Louis III de Bourbon (prince de Condé), et la princesse de Conti (fille du roi et de Louise de LaVallière) font les pontes (ou coupeurs), c'est-à-dire qu'ils parient sur la carte à venir. Debout derrière la princesse, Philippe de Bourbon-Vendôme, grand prieur de France.
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Bibliothèque nationale de France
Trictrac dans la famille royale
Henri, Nicolas et Robert Bonnart (1652- après 1729) se sont fait une spécialité des gravures de mode et des scènes de genre : on voit ici Louis, duc de Bourgogne, Philippe, duc d'Anjou (futur PhilippeV d'Espagne) et Charles, duc de Berry , petits-fils de Louis XIV ; sur la terrasse d'un palais (Meudon? Versailles ?), les trois fils du Grand Dauphin et de Marie-Anne de Bavière jouent au trictrac.
Bibliothèque nationale de France
Table à jeu
Cette table en placage de bois satiné et de bois de rose possède trois plateaux, l'un escamotable à dessus de cuir, le second, coulissant, à damier sur une face et échiquier sur l'autre, et le troisième plaqué d'ébène et d'ivoire pour le trictrac. Deux petits tiroirs à jetons sont disposés sur les grands côtés. Livrée en 1786 pour le salon des jeux de Louis XVI à Versailles, elle propose des jeux plus innocents que les jeux de hasard souvent pratiqués à la cour.
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© RMN, Hervé Lewandowski
Scène galante d'échecs
Dans Paris, le Lieutenant Général de Police permettait de donner à jouer dans quelques « académies ». Louis XIV puis le Régent tolérèrent également le jeu qui se tenait chez quelques grands personnages.
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© Bibliothèque nationale de France
Scène galante d'échecs
Brave guerrier, il faut se rendre
La belle a trop d'esprit, ses yeux ont trop d'éclat
Et pour peu qu'on ait le cœur tendre
On est en deux façons bien tôt échecs et mat.
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© Bibliothèque nationale de France
Nouveau jeu de la chouette
Originaire d'Italie, où il se nomme Pela il chiù (« Tonds le hibou », ce jeu est arrivé en France au 17e siècle et a connu une diffusion semblable à celle du jeu de l'oie, auquel il est souvent comparé, sans doute parce qu'il sort des mêmes ateliers d'imagerie. Pourtant, ce n'est en rien un jeu de pions : il met en oeuvre trois dés, dont les résultats sont inscrits sur les cercles concentriques de l'estampe.
La lettre P ordonne de payer, la lettre T (« tire ») permet en revanche de gagner. Avec trois fois six (= 18), on tombe sur la chouette et on remporte « Tout », mais on peut aussi se contenter de « Moitié » voire de. "Rien". La règle du jeu figure dans chacune des éditions de La Maison académique.
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Les rêves à la rescousse de la chance
La police du jeu contrôle, réprime ou tolère suivant les périodes, de très nombreuses maisons de jeux clandestines. Situées pour la plupart dans le quartier du Palais-Royal et de la rue Saint Honoré, ces maisons tenues la plupart du temps, par des femmes, veuves ou épouses de militaires, restaient parfois ouvertes toute la nuit.
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Les rêves à la rescousse de la chance
Un des multiples ouvrages en circulation permettant d'utiliser les songes comme science de la destinée humaine : les thèmes de rêves y sont classés par ordre alphabétique et correspondent chacun à un des 90 numéros de la roue de la Fortune. Si rêver d'une hallebarde est lié au numéro 90, le numéro 19 est mis en relation avec un songe sur un héritage; rêver de boeufs blancs renvoie au numéro 53 et de boeufs endormis au numéro 51, etc.
L'auteur explique l'origine italienne de ce système et fournit à la fin du livre une table des résultats de la Loterie royale, suivie de pages blanches à l'usage du joueur. L'ouvrage comprend quatre planches commentées : « L'Interprète des songes », « La Cabale », « La Belle receveuse » et « Le Tirage », ceci dans une salle de l'Hôtel de Ville de Paris en « présence d'une foule de tout rang, de tout sexe et de tout âge ».
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Jeu de cartes aux armées
Marchands et commerçants, hommes de lois, ecclésiastiques, voyageurs étrangers et riches provinciaux.
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Une passion non partagée
On a longtemps voulu voir dans ce tableau le pinceau d'un des frères Le Nain, jusqu'à ce que Pierre Rosenberg ait souligné l'originalité du « Maître des jeux, avec un découpage franc des volumes par une lumière latérale très crue ». Assis à une table recouverte d'un riche tapis qui tranche avec la simplicité des murs de la salle, deux gentilshommes à la mise soignée jouent au trictrac sur un tablier d'ébène. L'un d'entre eux jette sur la table le cornet à dés. On aperçoit les jetons, le fichet et les deux dés. Un troisième personnage observe la partie. Tous trois semblent concentrés, tandis que les deux valets qui se tiennent derrière leurs maîtres détournent ostensiblement le regard de ce jeu à la mode dans les salons aristocratiques du milieu du 17e siècle.
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© RMN / Hervé Lewandowski
Le faussaire La Coste condamné au carcan
Les coquins et les tricheurs professionnels s'immiscent dans ces jeux sans compter les indicateurs et espions de police.
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Le faussaire La Coste condamné au carcan
L'aventurier Emmanuel-Jean de La Coste fut successivement chargé de missions secrètes auprès du duc de Choiseul, puis agent du riche fermier général Alexandre-Joseph Le Riche de La Pouplinière. Il fut accusé d'avoir fabriqué de faux billets d'une prétendue loterie de Gemont, située en Allemagne, billets déposés auprès de plusieurs receveurs parisiens qui ignoraient tout de la supercherie. Lors de son interrogatoire, le 18 janvier 1760, le faussaire avoua avoir réalisé un bénéfice de huit mille livres qu'il aurait ensuite placées en rentes viagères. Les lots se montaient aux deux tiers de la recette « par l'arrangement qu'il en faisoit » et l'autre tiers « étoit pour les frais et le bénéfice du répondant ». La Coste déclara avoir fait imprimer les plans de la treizième loterie de Gemont par un nommé Delaplanche, secrétaire du duc de Penthièvre. Condamné par un arrêt du 28 août 1760 au carcan, au fouet, à la marque et aux galères à perpétuité, il mourut à l'hôpital des chiourmes de Toulon, le 30 septembre 1761.
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Les Loteries tirées par permission du roy pour le bien public et le soulagement des hopitaux
C'est en 1758 qu'est créée la Loterie de l'Ecole militaire, remplacée en 1776 par la Loterie royale de France, monopole dont le bénéfice représente deux pour cent des revenus de l'Etat.
Bibliothèque nationale de France
La Liste des gagnans de la Lotterie
Cette planche fait partie des 60 Études prises dans le bas-peuple ou Cris de Paris d'Edme Bouchardon (1698-1762), composées de 5 suites, chacune de 12 planches, qui furent gravées par Caylus entre 1737 et 1746 et éditées à Paris chez Fessard et Joullain. Cinquante-trois dessins originaux de cette suite sont conservés au département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France.
Graveur prolifique, le comte de Caylus (1692-1765) était aussi amateur d'art, écrivain et collectionneur.
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Les Loteries tirées par permission du roy pour le bien public et le soulagement des hopitaux
C'est en 1758 qu'est créée la Loterie de l'Ecole militaire, remplacée en 1776 par la Loterie royale de France, monopole dont le bénéfice représente deux pour cent des revenus de l'Etat.
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Gregorio Leti
Loin de rencontrer l'hostilité de l'Eglise, la loterie bénéficie de l'attitude bienveillante des casuistes et théologiens qui soulignent les bienfaits du jeu lorsqu'il fonctionne à des fins charitables.
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Le jeu de cartes comme outil mnémotechnique
Apprendre par le jeu
Depuis l'Antiquité, les philosophes débattent de la place du jeu dans les apprentissages. Montaigne voit dans le jeu l'activité la plus sérieuse de l'enfant et Locke préconise des méthodes ludiques d'apprentissage tandis que Jean-Jacques Rousseau estime qu'on ne peut apprendre sans peine.
Bibliothèque nationale de France
Premier puzzle géographique français
À Paris, chez l'auteur, rue du Foin, avec privilege, May 1724.
Augmentée des Nouv[el] les connoiss[an]ces Géographiques par Phil. Buache, gendre de l'auteur, janvier 1760 et 1769
Les cartes géographiques contrecollées sur bois et découpées selon les limites géographiques constituent le premier type de puzzles imaginé. C'est une éducatrice française, Mme Le Prince de Beaumont, installée à Londres dans les années 1750, qui semble la première en avoir proposé à ses élèves. Cette carte d'Europe fait partie d'une série de quatre "jeux de patience", conservés au département des Cartes et Plans, réalisés après 1775 à partir de cartes du géographe du roi Guillaume Delisle (Afrique, Amérique, Europe et France). Elle constitue le premier exemple de puzzle géographique français connu à ce jour. À la différence de l'Angleterre, où les puzzles géographiques sont commercialisés dès les années 1760, d'abord par des éditeurs cartographiques (John Spilsbury, Th. Jefferys, Rob. Sayer, etc.), puis par des éditeurs de livres pour enfants (W. Darton et J. Wallis), le circuit de production et de diffusion ne semble pas s'être organisé en France avant le XIXe siècle.
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Bibliothèque nationale de France
Ensemble de jeux géographiques
L'éducation des enfants de l'aristocratie voit éclore des jeux pédagogiques dans tous les domaines de la connaissance, et en France, depuis la minorité de Louis XIV, chaque enfance royale suscite une floraison de traités et de jeux.
Cliché F.Doury / Musée Français de la Carte à Jouer, Issy-les-Moulineaux
Un apprentissage ludique de la lecture
Ce pédagogue d'origine protestante a participé au mouvement de réforme éducative du début du règne de Louis XV. Louis Dumas en effet souhaitait mettre en oeuvre dans le domaine de l'apprentissage de la lecture la méthode expérimentale préconisée par John Locke. Il a donc imaginé un petit meuble rappelant les casses typographiques où étaient rangées les lettres, chiffres et signes de ponctuation inscrits au pochoir sur le dos de cartes à jouer, afin d'offrir aux enfants un apprentissage alliant la réflexion et le mouvement du corps. Dispositif coûteux, ce bureau a connu un grand succès dans les foyers aisés mais non pas dans les écoles destinées au peuple, qui s'en tinrent à l'usage de l'abécédaire.
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Bibliothèque nationale de France
La grammaire latine par le jeu
Les collèges jésuites mettent en œuvre des méthodes nouvelles fondées sur le principe de la leçon par l'exemple, et de la mémorisation par l'association de l'image et du texte. Ces méthodes donnent lieu à la création de nombreux jeux pédagogiques.
Bibliothèque nationale de France
Les délassemens du Père Gérard ou la poule de Henri IV mise au pot en 1792
Des jeux de cartes, puis des jeux de parcours, jeux de l'oie essentiellement, et enfin des puzzles promettent aux jeunes élèves un apprentissage de la lecture et de la langue latine, de l'histoire et de la géographie, du blason ou de l'art de la guerre sinon sans peine, du moins sans ennui.
La pédagogie par les cartes
Tous les jeux qui promettent d’apprendre en s’amusant se sont peu à peu imposés au cœur de l’espace familial des familles aristocratiques.
Bibliothèque nationale de France
Jeu de cavagnole
Voltaire
L'invasion ludique
Pour Schiller, « l’homme n’est tout à fait homme que là où il joue ». Si le jeu paraît une constante de l’humanité, les débats qu’il a alimenté depuis l’Antiquité s’évaluent aujourd’hui avec distance : devenu droit imprescriptible de l’enfant, le jeu est aujourd'hui une activité omniprésente qui donne naissance sur la toile à des mondes virtuels.
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© Les Arts Décoratifs, Paris / Cliché Jean Tholance , Tous droits réservés
Cartes à jouer persanes de type Âs Nas, Téhéran
À l’heure de la mondialisation, les activités ludiques irriguent les productions économiques, les relations sociales, les activités artistiques dans une société mondialisée à la recherche de ses règles.
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Jeu « de Cent poètes un poème »
À côté des cartes européennes qu’ils ont adoptées dès le 16e siècle, les Japonais ont leur propre tradition de cartes. Il s’agit de jeux d’assemblages dont le type le plus connu est celui des cent poètes (Hyakunin isshu karuta). Ce jeu s’appuie sur le recueil de poèmes classiques réunis par Fujiwara no Teika en 1235 qu’il faut connaître par cœur. Des compétitions sont encore organisées de nos jours.
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Tarot des costumes de l'Empire Ottoman
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Jeux dans un ballet
Dansé par Louis XIII et son entourage au Louvre le 11 février 1625, ce ballet est illustré par vingt-neuf dessins, dont les originaux de Daniel Rabel (vers 1578 - 1637) sont conservés au Louvre. Ces spectacles réunissaient des costumes divers : mythologiques, allégoriques, exotiques, grotesques.
Le « Récit du Jeu » présente, sur la planche nº 5, une espèce d'homme-orchestre revêtu des attributs de son activité : outre le luth dont la musique scande l'entrée du comédien, son pourpoint, habillé d'un échiquier ouvert, est orné de cartes à jouer formant collerette et décorant ses manches. Raquette et balle (éteuf) du jeu de paume lui servent d'épaulette gauche, tandis que sa ceinture incrustée de dés accueille une queue de billard et un maillet de palemail. Sa coiffure est probablement un bracciale (manchon en bois hérissé de pointes) pour le ballon (pallone), que ceignent des cornets et des dés alternés, le tout paré d'un ballon sur l'oreille.
Ce thème inspirera nombre de graveurs aux 17e et 18e siècles, notamment Nicolas II de Larmessin et sa fameuse suite de « costumes grotesques » (1695). Le « jeu du renard et des poulles », déjà connu au Moyen Âge, est un classique des 16e et 17e siècles qui prendra au 19e siècle une coloration militaire, devenant « jeu de l'assaut » ou asalto. Classé « jeu de chasse », il oppose, sur un plateau en croix, un prédateur, ici le renard, à des proies vulnérables, nombreuses, poules, oies ou brebis, chaque camp devant anéantir l'adversaire. Ici, l'artiste a imaginé un jeu fictif sur un tablier de petite marelle portant seulement neuf poules, au lieu des douze prévues, et mettant le renard hors jeu !
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Coffret avec cassetins à jetons pour quadrille.
Modestes dés en os tirés des fouilles archéologiques, jeux de quadrille incrustés de nacre, tables avec damiers d’ébène et d’ivoire ou jeux de l’oie pour enseigner l’héraldique aux enfants, ces jeux évoquent déjà le paradoxe d'une activité, tout à la fois règle et liberté, perdition des familles et ingéniosité humaine !
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Cliché F.Doury / Musée Français de la Carte à Jouer, Issy-les-Moulineaux
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